A Niort, en mars 2021.

Ils ont finalement trouvé un terrain d’entente pour partir, ensemble, à l’assaut de SFR. Orange, Bouygues Telecom et Free ont annoncé, ce mardi 14 octobre au soir, dans un communiqué commun, leur intention de racheter conjointement le numéro deux français des télécoms. Si cette manœuvre était attendue, elle n’en demeure pas moins un coup de tonnerre : une telle opération provoquerait la disparition pure et simple de SFR. Elle accoucherait du même coup d’une consolidation du secteur, qui passerait alors de quatre à trois opérateurs.

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Pour arriver à leurs fins, Orange, Bouygues Telecom et Free ont proposé à Patrick Drahi, le propriétaire d’Altice France, la maison mère de SFR, un chèque de 17 milliards d’euros pour racheter la majeure partie de son groupe. Celle-ci comprend l’essentiel de l’opérateur au carré rouge, mais elle exclut certaines filiales − dont XP Fibre, son immense réseau de fibre dans les zones peu peuplées, ou encore sa filiale Intelcia, le géant marocain des centres d’appels.

En fondant sur leur rival, Orange, Bouygues Telecom et Free rêvent d’un marché plus concentré pour en finir avec les guerres de prix − qui n’ont jamais cessé depuis l’arrivée de Free Mobile en 2012 − pour gonfler leurs profits. En coulisses, tous ont bataillé de longs mois pour se mettre d’accord sur un partage des actifs de SFR. Même s’il a perdu de sa superbe depuis son rachat par M. Drahi en 2014, l’opérateur reste un solide numéro deux du marché derrière Orange et conserve de précieux atouts du haut de ses 25 millions de clients.

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