Philip Claeys, ancien secrétaire général du groupe ID et membre du parti belge Vlaams Belang, Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National, Tom Van Grieken, chef du parti belge Vlaams Belang, le stratège américain Steve Bannon, et le politicien tchèque Radim Fiala, lors d’une réunion anti-immigration à Bruxelles, le 8 décembre 2018.

Pour une petite association comme Cats 64, spécialisée dans la stérilisation des chats errants à Pau, toutes les sources de revenus sont les bienvenues. Alors, quand la trésorière apprend par son aide ménagère qu’« il est possible de demander de l’argent aux députés européens », en 2022, elle n’hésite pas. Elle remplit un formulaire et reçoit quelque temps plus tard un chèque de 1 500 euros signé d’un eurodéputé étiqueté Rassemblement national (RN).

Ce qu’elle ignore probablement, c’est que ce don ne procède pas de la générosité personnelle d’un élu sensible au sort des chats errants : il a été prélevé sur les fonds servant normalement au fonctionnement du groupe parlementaire du RN et de ses alliés à Bruxelles. Dans un rapport confidentiel dont Le Monde a pris connaissance, la direction générale des finances du Parlement européen accuse le groupe Identité et démocratie (ID) qui rassemblait une dizaine de partis d’extrême droite lors de la mandature 2019-2024 – et ses élus d’avoir distribué illégalement plus de 700 000 euros de donations à diverses associations européennes entre 2019 et 2024, au mépris des règles qui encadrent l’utilisation de ces fonds.

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