LETTRE D’EUROPE CENTRALE

Si la France s’est engagée dans une campagne diplomatique intense afin de convaincre le maximum de pays européens de la suivre dans sa volonté de reconnaître l’Etat palestinien fin septembre, il y a une zone où elle peut immédiatement renoncer à ses efforts : l’Europe centrale. La plupart des anciens pays du bloc communiste reconnaissent déjà la Palestine, ce qui ne les empêche pas de mener une politique étrangère fortement pro-israélienne en s’opposant jusqu’ici à tous les projets de sanctions européennes contre Israël.
Les causes de ce paradoxe remontent à la guerre froide. En 1988, lorsque l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) décrète la création d’un Etat palestinien en pleine première Intifada, la plupart des pays du pacte de Varsovie décident de la reconnaître immédiatement, tandis que les pays occidentaux refusent. Après la chute du communisme et l’avènement de la démocratie, en 1989, les pays de la région ont ensuite basculé vers une politique nettement plus pro-israélienne, considérant souvent qu’il s’agissait d’une conséquence logique de leur rapprochement avec le monde occidental.
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