
Stellantis n’a pas attendu le mardi 29 juillet, date prévue pour la présentation de ses résultats semestriels, pour lâcher la mauvaise nouvelle. Lundi 21 juillet, avant l’ouverture des Bourses européennes, le constructeur automobile né en 2021 du rapprochement de PSA avec Fiat-Chrysler a prévenu dans un communiqué : il a perdu 2,3 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année 2025. Au premier semestre 2024, le groupe avait dégagé un bénéfice net de 5,6 milliards d’euros, en baisse de 48 % par rapport à son niveau record, un an plus tôt. Les prévisions des analystes financiers n’étaient guère optimistes, mais ils attendaient tout de même un résultat légèrement positif.
Tous les facteurs semblent jouer contre le groupe présidé par John Elkann, représentant du premier actionnaire de Stellantis, la famille Agnelli, et dirigé, depuis Detroit (Michigan), par l’Italo-Brésilien Antonio Filosa, 52 ans. Les ventes plongent, en baisse de 23 % aux Etats-Unis sur les six premiers mois par rapport à la même période de 2024, et de 7 % en Europe. La marque Maserati subit un recul de 35 % dans le monde. Le deuxième trimestre est moins mauvais que le premier sur le plan commercial mais ne suffit pas à redresser la barre. En parallèle, les coûts de production sont plus élevés, indique le communiqué de Stellantis. Un effet de ciseau qui fait plonger le résultat opérationnel.
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