Le directeur général de Renault, François Provost.

Arracher le pansement d’un coup sec, c’est ce qu’a fait François Provost, le nouveau directeur général de Renault, en annonçant lundi 1er septembre le départ de Denis Le Vot, le très populaire patron de Dacia. En juillet, les deux hommes étaient en concurrence pour succéder à Luca de Meo, qui a quitté l’automobile pour le luxe et la direction de Kering, société de la famille Pinault. A l’ingénieur breton qui dirigeait avec brio Dacia, la marque la plus accessible, la plus dynamique et la plus rentable du groupe Renault, le conseil d’administration a préféré un polytechnicien cérébral, rompu aux discussions avec l’Etat ou la Commission européenne et passé maître dans la négociation de partenariats, notamment avec des acteurs chinois.

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Une déception pour beaucoup de salariés. Denis Le Vot, dont François Provost a salué la performance, ne souhaitait pas rester dans le groupe. « C’est une mauvaise nouvelle pour Renault, mais pas une surprise », commente Michael Foundoukidis, analyste pour la banque Oddo.

François Provost a annoncé au même moment le nom de la nouvelle patronne de Dacia : l’Allemande Katrin Adt. Forte d’une expérience de vingt-six ans dans le secteur automobile, essentiellement chez Mercedes-Benz, cette juriste de formation a pris ses fonctions le jour du départ de son prédécesseur. La succession se préparait depuis plusieurs mois, les relations entre Denis Le Vot et Luca de Meo s’étant tendues avant le départ de ce dernier.

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