Des manifestants au sommet du Singha Durbar, le siège du gouvernement népalais, incendié, à Katmandou, le 9 septembre 2025.

Une révolte éclair dont l’issue est encore incertaine secoue le Népal. Vingt-quatre heures après le début de manifestations d’étudiants, le premier ministre, le communiste Khadga Prasad Sharma Oli, a été contraint à la démission, mardi 9 septembre, chassé par la rue. Il n’a pas été remplacé et une impression de vacance du pouvoir flotte sur le petit pays himalayen de 30 millions d’habitants.

Katmandou et sa vallée ont été le théâtre toute la journée de très violentes protestations. La plupart des lieux de pouvoir ont été pris pour cible, incendiés ou dégradés, des ministres agressés. L’aéroport a été fermé et tous les vols internationaux suspendus.

La veille, la police avait ouvert le feu sur des étudiants et des lycéens descendus pacifiquement dans la rue pour dénoncer la corruption généralisée et le népotisme qui gangrène le monde politique népalais depuis des années. Le bilan est lourd : 19 morts, plus de 400 blessés. Le gouvernement avait attisé la colère de la « génération Z » , adepte des réseaux sociaux, en bloquant, le 4 septembre, 26 plateformes, dont Facebook, YouTube, LinkedIn, X, Instagram, WhatsApp, Signal et WeChat.

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