Le militant Alaa Abd el-Fattah avec sa mère, Laila Soueif, à son retour chez lui, après avoir bénéficié d’une grâce présidentielle, au Caire, le 23 septembre 2025.

Alaa Abd El-Fattah est enfin libre. Entouré de sa mère, Laila Soueif, et de sa sœur benjamine Sanaa, l’ancien détenu politique rayonne d’un immense sourire, dans l’appartement familial du Caire rempli de livres, qu’il a rejoint dans la nuit de lundi 22 septembre à mardi 23 septembre, après avoir quitté la prison de Wadi Natroun, au nord de la capitale égyptienne. C’est la fin d’un long calvaire dans les geôles égyptiennes pour l’écrivain et militant de gauche égypto-britannique âgé de 43 ans. Il a bénéficié d’une grâce présidentielle, accordée à cinq autres prisonniers, et rendue publique lundi.

Amnesty International a salué la fin d’une « grave injustice », soulignant que ce pardon mettait fin à six ans d’« emprisonnement injuste ». La détention d’Alaa Abd El-Fattah, visage de la jeune génération qui fit la révolution en 2011, était devenue un symbole de l’acharnement judiciaire et de la répression sous le pouvoir du président Abdel Fattah Al-Sissi. Les autorités avaient refusé de libérer le militant – le considérant comme un fauteur de troubles, peut-être en raison de son aura – au terme de sa peine de prison en septembre 2024, arguant que ses années de détention préventive ne comptaient pas. Elles avaient arbitrairement ordonné son maintien en détention jusqu’en 2027.

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