Le masque tukah (première moitié du XIXe siècle), l’un des emblèmes fondateurs de la chefferie bamendou au Cameroun, est conservé au Musée du quai Branly-Jacques-Chirac, à Paris.

Des trois arbres jadis majestueux qui dominaient la canopée de la forêt sacrée de Bamendou ne subsistent que des moignons. Un beau jour de 2019, tous les branchages sont subitement tombés. Puis les troncs de ces baobabs pluricentenaires se sont brisés d’un coup. Comme foudroyés. Sauf qu’il n’y avait pas d’orages.

Anomalie botanique ? Sa Majesté Gabriel Tsidie, roi des Bamendou, une communauté rurale de quelque 60 000 âmes, balaie l’hypothèse : « Cela n’arrive jamais naturellement. Ils ont été victimes de la colère du masque. » Une colère qu’il croit déclenchée de loin – à 5 000 km des hauts plateaux de l’ouest du Cameroun – par « son » masque tukah, celui des Bamendou, depuis les rives de la Seine où l’objet se trouve depuis qu’il a été soustrait à son pays d’origine par un médecin français dans les années 1950.

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