Le roi Mohammed VI salue la foule avant l’ouverture du Parlement marocain à Rabat, sur cette image non datée, obtenue le 10 octobre 2025.

Près de trois semaines après le début des manifestations de la génération Z (GenZ) au Maroc, la réponse du gouvernement tarde à venir. Mais celle de l’institution judiciaire du royaume ne s’est pas fait attendre. Mercredi 15 octobre, la cour d’appel d’Agadir a condamné dix-sept personnes qui se seraient rendues coupables d’« incendie volontaire de véhicules appartenant à autrui », de « dégradation de biens publics et privés » et d’« entrave à la voie publique par des barricades », lors des débordements qui ont accompagné certaines manifestations. Trois prévenus écopent d’une peine de quinze années de prison ferme, un de douze ans, neuf autres de dix ans de réclusion, d’autres encore sont frappés de trois ou de cinq ans de détention.

Par le nombre des condamnations et la lourdeur des arrêts rendus, l’appareil judiciaire marque le coup dans la répression engagée contre cette partie de la jeunesse marocaine qui réclame un meilleur système éducatif et de santé, aspire à un plus large accès au marché du travail, et demande la démission du gouvernement d’Aziz Akhannouch.

A l’image du tribunal d’Agadir, la justice marocaine serre la vis à l’encontre des protestataires. A Salé, après des violences en marge de manifestations, une peine de vingt ans et une de quinze ans de prison, ont été récemment prononcées.

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