La fashion week de Paris automne-hiver 2025-2026 a affiché du 3 au 11 mars un programme extrêmement dense de 72 défilés et 37 présentations. La tendance était aux shows « intimistes » organisés en « petits comités ». De nombreux journalistes et acheteurs n’ont pas pu être accrédités. Plus qu’à des restrictions budgétaires, ce choix des marques de limiter le public semble lié à leur volonté de recréer de l’« exclusivité » et, in fine, peut-être de la « désirabilité ». Le premier défilé de Sarah Burton pour Givenchy s’est ainsi tenu devant 350 personnes seulement ; Louis Vuitton a divisé par trois son nombre d’invités traditionnel ; Haider Ackermann, qui a repris les rênes créatives de Tom Ford, a choisi lui aussi d’organiser un show intime ; tout comme Pieter Mulier pour Alaïa… Pour autant, le quota de stars invitées n’a, lui, pas diminué, ni le nombre de followers participant sur les réseaux sociaux aux retransmissions live des défilés.
Lundi 3 mars
A 15 heures, les étudiants en « master of arts in fashion design » de l’Institut français de la mode ont donné le coup d’envoi en défilant au sein même de leur école, située quai d’Austerlitz, dans le 13e arrondissement. A l’entrée, les invités étaient accueillis par un comité de l’association de défense des animaux Peta pour dire « stop à la fourrure », de retour cette saison sur tous les podiums, qu’elle soit vraie ou fausse. De jeunes militants habillés en simili-peaux de bête, massues en plastique à la main, tenaient des pancartes affichant « PFW : Sortez de l’âge de pierre », donnant le ton d’un défilé engagé sur les questions politiques et sociales. Les 26 créateurs en herbe, de 13 nationalités différentes, ont présenté chacun six looks.
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