Quatre hôpitaux hors service au Liban après des frappes israéliennes

Au moins quatre hôpitaux au Liban, dont l’un près de la banlieue sud de Beyrouth, ont annoncé vendredi suspendre leur activité en raison des frappes israéliennes sur le pays.

Vendredi soir, l’agence nationale d’information libanaise ANI a rapporté que le périmètre de l’hôpital Salah Ghandour à Bint Jbeil, dans le sud du pays, avait été « visé par des tirs d’artillerie israélienne ». Mohammed Sleiman, directeur de l’établissement géré par le Comité islamique de la santé, a déclaré à l’AFP que sept membres du personnel médical avaient été blessés lors d’une frappe « directe » sur l’hôpital, ajoutant que l’établissement avait été évacué.

Un peu plus tôt, c’est l’hôpital privé Sainte-Thérèse, près de la banlieue sud, qui a annoncé cesser ses services en raison de bombardements à proximité. L’établissement, dirigé par des sœurs, a fait état d’« immenses dégâts » dans un communiqué rapporté par l’agence nationale d’information libanaise ANI.

Deux hôpitaux publics du sud du Liban ont également suspendu leur activité, selon l’ANI. L’hôpital de Meiss El-Jabal, situé près de la frontière avec Israël, a « fermé tous ses services », en raison des frappes israéliennes et de difficultés d’approvisionnement et d’accès. L’hôpital de Marjeyoun a été contraint d’évacuer et de fermer après un bombardement israélien, a déclaré son directeur à l’AFP.

Onze secouristes tués vendredi

Les frappes ont touché des secouristes d’un organisme affilié au Hezbollah devant l’entrée de l’hôpital, alors qu’ils étaient en train de transporter des blessés, selon le directeur. « Une frappe israélienne a visé des ambulances devant l’entrée principale, entraînant la panique parmi le personnel », a affirmé le docteur Mouenes Kalakesh.

L’Organisation sanitaire islamique, affiliée au Hezbollah, a annoncé que onze de ses secouristes avaient été tués vendredi dans des bombardements israéliens dans la région, dont sept à l’hôpital de Marjeyoun.

« Le manque de personnel et les bombardements nous ont forcés à fermer l’hôpital », a ajouté le docteur Kalakesh, dont l’établissement était en service depuis le début de l’intensification des raids israéliens le 23 septembre. « Depuis quatre jours nous n’avions plus d’anesthésiste ni de spécialistes de laboratoire, car beaucoup de gens ont fui », a-t-il poursuivi.

Pour justifier ces frappes, le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee a fait état sur X de « l’utilisation croissante de véhicules de secours par les membres du Hezbollah pour transporter des agents et du matériel pour les combats ». « Le Hezbollah utilise les ambulances de l’Organisation sanitaire islamique à des fins terroristes », a-t-il assuré.

Jeudi, le ministre de la santé libanais, Firas Abiad, avait annoncé que plus de quarante secouristes et pompiers avaient été tués dans des frappes israéliennes en trois jours. Il avait précisé que, depuis le début du conflit entre Israël et le Hezbollah, en octobre, 97 secouristes avaient été tués.

Vendredi, le premier ministre libanais, Najib Mikati, a appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour « permettre aux secouristes d’atteindre les sites bombardés pour évacuer » les blessés.

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