Dimanche 12 octobre au soir, Matignon a officialisé la liste des 34 ministres du second gouvernement porté par Sébastien Lecornu, une semaine seulement après l’annulation de sa précédente mouture. Parmi eux, 18 sont en réalité des habitués de la fonction : 12 ont été reconduits dans leurs postes ou avec un nouveau portefeuille tandis que 6 anciens ministres de l’ère Macron font leur retour. Pour incarner la « rupture » voulue par le premier ministre, l’autre moitié du gouvernement est, elle, composée de nouveaux visages, entre représentants de la société civile, élus à l’Assemblée nationale et au Parlement européen, hauts fonctionnaires et élus locaux.

La mission la plus urgente pour ce nouvel exécutif sera la présentation d’un budget. Celui-ci doit en effet être mis sur la table du conseil des ministres en ce début de semaine afin de respecter le calendrier budgétaire et permettre une adoption définitive avant le 31 décembre. Ce calendrier reste néanmoins très serré et fragilisé par la possible censure du gouvernement Lecornu II dans les prochains jours.

Car le risque de censure demeure. La formation du nouveau gouvernement et la « rupture » qu’il était censé incarner peinent à convaincre les oppositions. Ces dernières déplorent les équilibres politiques quasiment inchangés de cette nouvelle version, où le parti présidentiel et le bloc central restent prédominants. La France insoumise et le Rassemblement national ont confirmé leur volonté de censurer le gouvernement au plus tôt et ont annoncé avoir introduit deux motions de censure simultanées dès lundi matin.

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