Un agriculteur retraité atteint de la maladie de Parkinson et soutenu par l’association Phyto-Victimes, à Béthune (Pas-de-Calais), le 17 février 2022.

Le Fonds d’indemnisation des victimes des pesticides (FIVP) a enregistré, en 2024, une hausse sans précédent des demandes de réparation. Dans son dernier rapport d’activité, publié vendredi 29 août, le FIVP annonce qu’il a reçu 958 demandes d’indemnisation en 2024 pour des pathologies attribuées à une exposition professionnelle aux pesticides, un chiffre en hausse de près de 43 % par rapport à 2023. A cela s’ajoutent 20 demandes d’indemnisation d’enfants malades, ayant été exposés in utero, par le biais de l’activité professionnelle maternelle – soit un doublement des demandes par rapport à 2023. Au total, 860 dossiers ont pu être instruits : 752 se sont soldés par une indemnisation du demandeur, 108 par un refus.

Créé en 2019 par la loi de financement de la Sécurité sociale, le FIVP a vu son activité s’envoler depuis sa première année d’activité. En 2020 il n’avait reçu qu’un peu plus de 220 demandes. Pour l’association Phyto-Victimes, qui siège au conseil de gestion du fonds, la hausse continue des demandes montre que la création du FIVP « était nécessaire pour que les victimes des pesticides puissent faire valoir leurs droits ». Avant 2020, rappelle l’association de malades, « le nombre de demandes en maladie professionnelle en lien avec une exposition aux pesticides oscillait entre 60 et 80 par an ». Parti de presque rien, le nombre de requêtes a ainsi été plus que décuplé en cinq ans.

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