C’est au tour du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, les deux piliers du système économique mondial mis en place à l’après-guerre, d’affronter l’orage Trump. Leurs premières réunions depuis le retour à la Maison Blanche du milliardaire, en janvier, se déroulent la semaine du 21 avril à Washington, dans un contexte inédit.
Le FMI doit faire face à la remise en cause par la nouvelle administration américaine des institutions multilatérales, tout en maintenant une fragile coopération internationale, en pleine guerre commerciale entre Pékin et Washington, alors que l’offensive protectionniste de Trump va freiner la croissance mondiale en 2025 à 2,8 %, une prévision abaissée de 0,5 point de pourcentage par rapport à janvier.
« Nous vivons dans un monde de revirements soudains et radicaux », a déclaré, jeudi 17 avril, Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI, ajoutant que cette situation « nous impose de réagir avec sagesse ». Partant du constat que l’intégration de l’économie mondiale « n’a pas profité à tous », en particulier les « communautés vidées de leur substance par le déplacement des emplois à l’étranger », ou encore les salariés dont les rémunérations « ont reculé sous l’effet de la disponibilité croissante d’une main-d’œuvre bon marché », Mme Georgieva a appelé les pays à se concentrer sur les « déséquilibres macroéconomiques extérieurs et intérieurs ».
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