Le tableau est partout le même. Dans quasiment toutes les grandes villes européennes, le besoin de logements excède l’offre et ce déséquilibre se traduit par des prix et des loyers trop élevés, des parcours de vie entravés, faute de trouver un toit abordable proche de son université ou de son emploi. A l’exception notable de Vienne, la capitale autrichienne, où près de la moitié des logements sont subventionnés, les métropoles comme les communes touristiques et attractives du Vieux Continent traversent une crise sévère.
Selon une récente étude d’Eurofound, l’agence de l’Union européenne (UE) chargée de l’amélioration des conditions de vie et de travail, cette crise frappe en particulier les jeunes : l’âge auquel au moins 50 % des personnes établies dans l’UE ont quitté le domicile de leurs parents est passé de 26 à 28 ans entre 2007 et 2019. Entre 2010 et 2019, l’Espagne, la Croatie, l’Italie, Chypre, la Belgique, la Grèce et l’Irlande ont enregistré les plus fortes augmentations du nombre de personnes âgées de 25 à 34 ans vivant avec leurs parents.
Les locataires du marché locatif privé se trouvent dans une situation particulièrement précaire – « 46 % d’entre eux se sentent menacés de devoir quitter leur logement dans les trois prochains mois parce qu’ils n’en ont plus les moyens », révèle ce même rapport.
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