Les sourires étaient de rigueur, le 28 avril, à Orland, l’une des principales bases de l’armée de l’air norvégienne, située au bout d’un vaste fjord battu par les vents, sur la côte ouest du pays. Sur le tarmac, le ministre de la défense norvégien, Tore O. Sandvik, assistait à une cérémonie particulière. Les honneurs étaient destinés aux nouveaux venus dans les rangs de la Luftforsvaret, l’armée de l’air norvégienne : deux F-35, cet avion de chasse fabriqué par l’américain Lockheed Martin et considéré comme l’un des plus performants au monde.
Mais le cœur y était-il vraiment ? Initialement, la cérémonie devait célébrer l’accession du royaume nordique au titre de premier pays au monde à disposer d’une flotte complète de F-35 : 52 avions de chasse, obtenus au terme de près de dix-sept années d’attente et de quelque 8 milliards d’euros d’investissements. Mais à cause du rapprochement du président américain, Donald Trump, avec la Russie de Vladimir Poutine, les déclarations des uns et des autres sonnaient creux, en ce jour de printemps, dans un pays particulièrement exposé à l’agressivité militaire de Moscou.
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