Le créateur américain Willy Chavarria a reconnu, samedi 9 août, que ses sandales élaborées pour Adidas utilisaient indûment le nom de l’Etat mexicain d’Oaxaca, alors que Mexico accuse l’équipementier allemand d’appropriation culturelle et lui réclame un dédommagement en faveur d’une communauté de cet Etat.
« Je regrette profondément que ce modèle se soit approprié le nom et n’ait pas été développé en partenariat direct et significatif avec les habitants d’Oaxaca », a déclaré le créateur, d’origine mexicaine, dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP).
M. Chavarria a reconnu que le lancement des sandales « ne correspond pas à une approche respectueuse et collaborative » méritée par la communauté de Villa Hidalgo Yalalag, village où sont fabriquées traditionnellement les sandales qui l’ont largement inspiré.
Les habitants de Hidalgo Yalalag « ont été plagiés et (…) ont subi cette appropriation culturelle », avait accusé vendredi Marina Nunez, sous-secrétaire fédérale au développement culturel du Mexique.
Claudia Sheinbaum demande « réparation »
« C’est une propriété intellectuelle, collective, il doit y avoir réparation, il faut respecter la loi sur le patrimoine et nous verrons si cela se résout dans la discussion. Nous étudions également la voie légale », a déclaré la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum.
Le gouverneur de l’Etat d’Oaxaca, Salomon Jara, a également menacé d’engager des poursuites contre M. Chavarria.
Le gouvernement du Mexique a annoncé vendredi qu’Adidas avait accepté de rencontrer les autorités de l’Etat d’Oaxaca.
Le Mexique a déjà dénoncé l’utilisation non autorisée de l’art de ses communautés indigènes par de grandes marques telles que la chinoise Shein, l’espagnole Zara ou la vénézuélienne Carolina Herrera.