
A chaque reportage évoquant une production d’œufs en France inférieure à la demande, l’effet est immédiat : les boîtes d’œufs se raréfient dans les rayons des supermarchés. Il suffit que quelques clients en achètent deux au lieu d’une et le phénomène s’amplifie quand les clients suivants constatent que l’offre se réduit.
Au mois d’octobre, les tensions sont toujours palpables. Mais rien de comparable à la situation en début d’année, où les images de rayons dévalisés dans les magasins aux Etats-Unis, un pays alors durement touché par la grippe aviaire, avaient suscité une réaction de panique. L’interprofession est formelle : si des ruptures en rayon et des tensions d’approvisionnement existent, il n’y a jamais eu de pénurie d’œufs en France.
Seule certitude, les Français gobent de plus en plus d’œufs. Une tendance qui s’est amorcée au moment de la forte poussée d’inflation et s’est confirmée au fil des mois. La diffusion d’émissions mettant en exergue son statut de protéine la moins chère et ses qualités nutritionnelles concourt également à ce succès. Résultat, selon Alice Richard, directrice du Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO) : « La vente d’œufs dans les magasins a encore progressé de 4,5 % en volume entre janvier et août, comparé à la même période de 2024. Après des augmentations comprises entre 4 % et 5 % ces trois dernières années. La production française devrait, quant à elle augmenter de 1 % en 2025, à 15,6 milliards d’œufs. »
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