Propice aux rétrospectives japonaises, qui rencontrent toujours un franc succès, la fin de l’été s’accompagne cette année d’un cycle Yasuzo Masumura (1924-1986), cinéaste qui n’a fait l’objet en France que d’une unique rétrospective, en 2007, à La Cinémathèque française, et de rares éditions DVD. Grâce à The Jokers Films, on aura donc l’occasion de découvrir six somptueux films (« Cycle Masumura. L’extase et l’agonie, en 6 films ») du cinéaste affilié à la nouvelle vague japonaise, mouvement qui fit entrer le cinéma nippon dans la modernité et accompagna de ses ruptures esthétiques le vent de contestation politique qui s’emparait du pays au début des années 1960.
Après des études de droit et de philosophie, Masumura part, au début des années 1950, se former en Italie : pendant trois ans, il suit les cours de la fameuse école d’Etat Centro sperimentale di cinematografia, où interviennent régulièrement Fellini, Visconti et Antonioni. De retour au Japon, il devient l’assistant de Mizoguchi et d’Ichikawa avant de passer à la réalisation. Sa particularité fut d’avoir travaillé durant l’essentiel de sa carrière pour un studio, la Daiei, à un moment où ses pairs cherchaient à s’émanciper de l’industrie officielle.
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