Qu’est-il arrivé à Alain Christophe Traoré, dit « Alino Faso » sur les réseaux sociaux ? Soutien influent de la junte au pouvoir à Ouagadougou – il était suivi par 420 000 personnes sur Facebook –, ce Burkinabé résidant en Côte d’Ivoire avait été arrêté le 10 janvier pour « intelligence avec des agents d’un Etat étranger ». Il a été retrouvé « pendu » avec son drap de lit après avoir tenté de s’ouvrir les veines, jeudi 24 juillet, dans sa cellule de l’Ecole de gendarmerie d’Abidjan, a déclaré dimanche soir le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan, Oumar Koné Braman, qui a conclu à un suicide et annoncé qu’une enquête était en cours.
Cette thèse est rejetée par les autorités burkinabées, qui entretiennent des relations extrêmement tendues avec Abidjan. Dans un communiqué publié lundi soir, elles dénoncent un « assassinat crapuleux » et promettent que « la mort d’Alino Faso ne restera pas impunie ». Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Pingdwendé Gilbert Ouedraogo, relève par ailleurs qu’aucune notification officielle n’a été faite par les autorités ivoiriennes « sur la mort en détention de notre compatriote ». « Ni la famille d’Alain Traoré, ni son avocat, ni l’ambassade du Burkina Faso en Côte d’Ivoire n’ont été avisés sur ce qui est présenté comme un suicide », assure-t-il.
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