
Le Britannique Imran Ahmed, l’une des cinq personnalités européennes engagées pour une stricte régulation de la tech interdites de séjour aux Etats-Unis, a déposé plainte contre l’administration de Donald Trump, craignant d’être expulsé du pays où il vit.
Il fait désormais face à la « perspective imminente d’une arrestation anticonstitutionnelle, d’une détention punitive et d’une expulsion », stipule la plainte déposée mercredi 24 décembre devant un tribunal de New York et consultée par l’Agence France-Presse (AFP). « Le gouvernement fédéral a clairement annoncé que M. Ahmed faisait l’objet de “sanctions” » pour le travail de l’ONG qu’il a fondée et dirige, le Center for Countering Digital Hate (CCDH), ajoute le texte.
Ce centre étudie les politiques de modération des grands médias sociaux et a dénoncé à de nombreuses reprises les pratiques de X, ex-Twitter et réseau d’Elon Musk, allié du président américain.
« Censure extraterritoriale », selon Washington
Les Etats-Unis ont sanctionné mardi M. Ahmed, trois autres représentantes d’ONG luttant contre la désinformation et les messages haineux en ligne (Clare Melford, à la tête de GDI, un index de la désinformation au Royaume-Uni, Anna-Lena von Hodenberg et Josephine Ballon, de l’ONG allemande HateAid), ainsi qu’un ancien commissaire européen chargé du numérique, le Français Thierry Breton.
Les agissements de ces personnes s’apparentent à de la « censure extraterritoriale » au détriment des intérêts américains, a justifié le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, sur X.
Plus précisément, le gouvernement américain reproche à l’ONG d’Imran Ahmed d’avoir « appelé les plateformes à déréférencer douze “antivax” américains », dont l’actuel ministre de la santé américain, Robert F. Kennedy Jr, a détaillé sur X la sous-secrétaire d’Etat pour la diplomatie publique, Sarah Rogers.
Marco Rubio et Sarah Rogers, les ministres de la justice et de la sécurité intérieure, Pam Bondi et Kristi Noem, ou encore le directeur de la police fédérale de l’immigration (ICE), Todd Lyons, sont visés par la plainte de M. Ahmed. Ce Britannique d’origine afghane, âgé de 47 ans, vit « légalement » aux Etats-Unis depuis 2021 et dispose d’une « carte verte » de résident permanent, précise sa plainte. Son épouse et leur fille sont américaines.
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Donald Trump mène une offensive d’envergure visant les règles de l’Union européenne sur la tech qui imposent aux plateformes des obligations, en particulier le signalement des contenus problématiques, que les Etats-Unis jugent comme de la censure. Sollicité par l’AFP, le département d’Etat n’avait pas réagi dans l’immédiat.



