Les incendies couvrent l’horizon de fumée à Los Angeles en Californie, le 8 janvier 2025.

Le décompte de la mortalité immédiate causée par une catastrophe environnementale, une épidémie ou une guerre n’est souvent qu’un maigre reflet de son bilan total. C’est ce qu’illustre une brève étude publiée mercredi 6 août dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) estimant l’ensemble de la mortalité attribuable aux grands incendies qui ont parcouru plusieurs quartiers de Los Angeles en début d’année. Alors que le bilan des feux était jusqu’ici évalué à 30 décès, le démographe Andrew Stokes (université de Boston) et ses coauteurs estiment que la catastrophe a sans doute provoqué autour de 440 morts. La fourchette la plus probable se situant entre 130 et 745 morts.

Les chercheurs ont examiné, semaine par semaine, la mortalité relevée dans le comté de Los Angeles et l’ont comparée à celle des années précédentes – en excluant les années de pandémie de Covid-19. Ils ont ainsi mesuré la surmortalité totale des quatre premières semaines de l’année 2025 et ont tenté d’identifier la part de celle-ci attribuable aux feux. « L’excès de mortalité dû aux incendies inclut les morts directs, écrivent les auteurs, au côté des morts partiellement attribuables au phénomène (du fait d’atteintes pulmonaires ou cardiaques exacerbées par la fumée ou le stress), ainsi que la mortalité indirecte provoquée par exemple par les perturbations du système de soin, ou encore les impacts sur la santé mentale. »

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