
Vendredi 5 et samedi 6 septembre, le monde des courses donne rendez-vous au grand public au cœur de Paris. Place de la Concorde plus précisément, où les chevaux se feront admirer lors de leur passage sur le traditionnel rond de présentation, recréé pour l’occasion sur cet hippodrome éphémère. L’enjeu de cette animation gratuite mise en musique par France Galop, une société organisatrice des courses de plat et d’obstacles au galop en France : élargir la clientèle des courses et le cercle des parieurs.
Un impératif alors que les paris hippiques déclinent doucement. Conscient du risque, à la fois pour les caisses de l’Etat et pour la filière hippique, qui profitent tous deux de la manne des tiercés, quintés et autres combinaisons sur le résultat des courses, le gouvernement avait d’ailleurs décidé de reprendre en main les rênes du Pari mutuel urbain (PMU) pour l’inciter à changer d’allure.
Dans un communiqué publié conjointement par les deux ministères de tutelle du PMU, Bercy et le ministère de l’agriculture, à la mi-août, le gouvernement disait « s’engager à accompagner les acteurs des courses hippiques dans un plan de transformation ambitieux et désigne un préfigurateur pour la mise en place d’un “Pacte PMU 2030” afin de soutenir la croissance de l’entreprise dans les prochaines années ». Eric Woerth, député (Ensemble pour la République) de l’Oise, a été nommé pour préparer ce texte. Un choix qui ne doit rien au hasard, puisque l’ancien maire de Chantilly, un haut lieu des courses, était également ministre du budget lorsque la loi sur la libéralisation des jeux d’argent en ligne a été promulguée en 2010.
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