Emmanuel Macron déplore des frappes sans légalité contre les sites nucléaires iraniens

Emmanuel Macron à Oslo, lundi 23 juin 2025.

« Si on peut considérer qu’il y a une légitimité à neutraliser des structures nucléaires en Iran, compte tenu des objectifs qui sont les nôtres, il n’y a pas de cadre de légalité », a dit lundi le président français, Emmanuel Macron, en déplacement en Norvège, à l’occasion d’une conférence de presse aux côtés du premier ministre norvégien, Jonas Gahr Store.

« Il n’y a pas de légalité à ces frappes même si la France partage l’objectif de ne pas voir l’Iran se doter de l’arme nucléaire, a-t-il renchéri. Nous considérons avec constance depuis le début que c’est par la voie diplomatique et technique que cela peut se faire. » Le premier ministre norvégien a émis un avis similaire à celui du chef de l’Etat français.

M. Macron a une nouvelle fois condamné toute volonté de changement de régime en Iran par une opération militaire. « Chaque fois qu’on a fait ce choix, quelle que soit la légitimité de l’approche initiale – il pouvait y en avoir parfois –, on a commis une erreur, pour ne pas dire une faute, et on n’a jamais conduit à plus de stabilisation », a-t-il souligné.

Il a également estimé que la frappe israélienne sur la prison d’Evin à Téhéran n’avait « rien à voir » avec les « objectifs officiellement affichés » de destruction du programme nucléaire iranien et avait « mis en danger la vie de civils iraniens et étrangers », dont deux « otages » français.

M. Macron a enfin mis en garde contre les « conséquences massives » sur l’économie mondiale d’une éventuelle fermeture par l’Iran du détroit d’Ormuz, passage-clé pour le commerce de pétrole. « La conséquence pour l’économie mondiale, la Chine au premier chef et beaucoup d’autres, serait massive et je pense que ça ferait réagir beaucoup de monde. Et la pression sur l’Iran serait alors importante », a-t-il dit, tout en refusant de spéculer sur une telle possibilité.

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