Les Républicains ont demandé à François Bayrou « d’éclaircir sa feuille de route » et ont répété leur « priorité » sur la « continuité sur le régalien »

Après avoir reçu les responsables du Rassemblement national (RN), d’Ensemble pour la République et du Parti socialiste (PS), le premier ministre, François Bayrou, a reçu ceux des Républicains (LR) en début d’après-midi. Alors qu’aucun d’eux ne s’était exprimé à la sortie du rendez-vous, le chef des sénateurs LR, Mathieu Darnaud, a dit à l’Agence France-Presse (AFP) qu’ils avaient demandé à M. Bayrou « d’éclaircir sa feuille de route » gouvernementale, l’appelant à les intégrer « de façon significative » à son équipe si son projet leur convient.

Reçu à Matignon avec Laurent Wauquiez, patron des députés de la Droite républicaine (DR), M. Darnaud a expliqué avoir rappelé au premier ministre les « priorités » de LR, citant notamment « la continuité sur le régalien », « l’immigration » ou encore « l’urgence agricole ». « L’aspect programmatique doit dominer : il faut qu’il éclaircisse rapidement sa feuille de route », a-t-il expliqué, affirmant que la participation de LR au gouvernement dépendrait du « retour qui [leur] sera fait ».

« Si nous devions participer, nous lui avons dit que nous tenions à ce que notre famille politique soit représentée de façon significative », a-t-il néanmoins prévenu. Les responsables de la droite n’ont pas évoqué spécifiquement le cas de leur représentant au ministère de l’intérieur, Bruno Retailleau. « C’était pour nous une évidence compte tenu de notre souhait de continuité sur les sujets régaliens, et le premier ministre l’a bien compris », a-t-il encore noté.

Sur le budget, qui doit être voté début 2025, « c’est à [M. Bayrou] de préciser sa méthode, il ne l’a pas fait à ce stade », a affirmé le sénateur, qui a pris la succession de M. Retailleau à la tête du groupe LR du Sénat, première force politique de Palais du Luxembourg. A propos de l’introduction de la proportionnelle aux élections législatives, M. Darnaud a reconnu que LR avait « toujours été en retrait sur ce sujet », mais que la droite « en discutera, comme toujours », appelant à considérer en même temps la question du retour du cumul des mandats, « pour reconnecter puissamment les parlementaires à leur territoire ».

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