Dix-sept élus américains réclament un accès à Gaza pour la presse internationale
Des sénateurs américains ont écrit, mercredi, au secrétaire d’Etat, Marco Rubio, pour qu’il exige d’Israël l’accès et la protection de la presse internationale dans la bande de Gaza. « Les Etats-Unis doivent dire clairement à Israël qu’interdire et censurer des organisations médiatiques et prendre pour cible ou menacer des membres de la presse est inacceptable et doit cesser », ont revendiqué dans un communiqué 16 démocrates ainsi que l’indépendant Bernie Sanders.
Dans leur courrier au chef de la diplomatie américaine, alliée indéfectible d’Israël, « les sénateurs exhortent le département d’Etat à sommer le gouvernement israélien de protéger les journalistes à Gaza et de permettre aux médias internationaux d’avoir accès au territoire » palestinien ravagé par vingt-deux mois de guerre.
Interrogé sur le sujet, la semaine dernière, dans le bureau Ovale, le président Donald Trump avait répondu : « Cela m’irait très bien si les journalistes allaient » dans la bande de Gaza. « C’est très dangereux pour les journalistes, mais je le souhaiterais », avait-il affirmé. L’organisation de défense des médias Reporters sans frontières a précisé début juillet que plus de 200 journalistes locaux avaient été tués dans le territoire depuis octobre 2023.
Le 10 août, une frappe israélienne avait tué quatre journalistes d’Al-Jazira et deux pigistes, dont le correspondant de la télévision qatarie, Anas Al-Sharif. L’attaque a soulevé un tollé international. « Israël n’a fourni aucune preuve évidente attestant que M. Al-Sharif serait un militant du Hamas. En l’absence d’explication convaincante sur l’objectif militaire de cette attaque, Israël a semble-t-il admis publiquement qu’il vise et tue des journalistes qui exposent au monde l’ampleur des souffrances à Gaza », ont fustigé les élus américains, dénonçant une possible « violation du droit international ».