Yu Kongjian lors d’une interview dans les bureaux de son cabinet à Pékin, le 21 octobre 2022.

L’architecte chinois Yu Kongjian, mondialement connu pour avoir développé le concept de « villes éponges », est mort lors d’un accident aérien au Brésil avec les trois autres occupants de l’avion, a annoncé, mercredi 24 septembre, la police locale.

Kongjian Yu, 62 ans, était une référence de l’urbanisme durable. Le concept de villes éponges consiste notamment à remplacer les revêtements urbains classiques par des matières poreuses et des espaces verts, afin de mieux absorber l’eau dans le sol et mieux faire face aux risques d’inondations. Ce concept a été mis en place dans de nombreuses villes en Chine, mais aussi aux Etats-Unis ou en Russie.

Né dans un petit village de la province du Zhejiang en Chine, Yu Kongjian était professeur à l’université de Pékin, où il avait fondé une école d’architecture.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Parfums de cannabis et d’ambroisie à Chaumont-sur-Loire

Les causes de l’accident, qui s’est produit mardi soir dans une zone rurale du Pantanal, une vaste zone humide au sud de l’Amazonie, dans l’Etat du Mato Grosso do Sul (Centre-Ouest), n’ont toujours pas été établies, selon la police.

Un concept appliqué dans 250 villes

Les trois autres victimes sont les cinéastes brésiliens Luiz Fernando Feres da Cunha Ferraz et Rubens Crispim Jr, auteurs de documentaires, et le pilote et propriétaire de l’avion.

Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, a exprimé sa « tristesse et sa consternation », tandis que le ministère des affaires étrangères brésilien a adressé ses condoléances au gouvernement et au peuple chinois pour le décès de l’architecte.

Yu Kongjian était arrivé au Brésil au début du mois de septembre pour participer à la biennale d’art contemporain de Sao Paulo. Il se rendait au Pantanal pour tourner un documentaire avec les deux cinéastes, a expliqué le conseil d’architecture et d’urbanisme (CAU) dans un communiqué.

« Son concept de “villes éponges” a été appliqué dans plus de 1 000 projets dans 250 villes », a ajouté le CAU, soulignant que l’architecte « défendait des solutions basées sur la nature pour faire face aux inondations urbaines et aux effets de la crise climatique ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Les villes doivent redevenir des éponges »

Le Monde avec AFP

Share.
Exit mobile version