Gerard Barron, président-directeur général de The Metals Company, devant son navire d’exploration des fonds, le « Maersk Launcher », à San Diego (Californie), en juin 2021.

Gerard Barron semble toujours muni d’un nodule polymétallique, qu’il s’agisse de brandir l’un de ces galets noirs extraits des plaines abyssales en interview ou d’en presser un sans relâche entre ses mains pendant qu’il présente The Metals Company (TMC), la compagnie minière dont il est le président-directeur général. Le quinquagénaire australien, cheveux longs et larges lunettes à monture noire, vend un rêve aux investisseurs : tirer profit des métaux abrités au fond de l’océan, comme le cobalt et le nickel, prisés pour la fabrication de batteries. TMC, cotée en Bourse depuis 2021, sera sans ​​« aucun doute » la première société à miner le plancher des eaux internationales, qui n’appartiennent à aucun Etat, a assuré Gerard Barron début juin.

Depuis des années, sa société, fondée en 2011 sous le nom de DeepGreen Metals et installée à Vancouver, fait miroiter les débuts prochains de sa production. Des promesses sans cesse reportées, en dépit des pressions que TMC exerce sur l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), l’entité chargée de négocier le code minier qui doit encadrer l’exploitation des fonds marins dans les eaux internationales. L’assemblée de l’AIFM se réunit une nouvelle fois du 21 au 25 juillet à Kingston, en Jamaïque.

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