La pêche continue à noyauter les rayons fruitiers des supermarchés. Elle espère se faire entendre jusqu’à fin septembre. Il est vrai qu’en 2025, avec les canicules qui se sont succédé durant l’été, les vergers de pêchers ont été déboussolés. Selon les variétés, la maturité des fruits s’est accélérée et les calendriers de cueillette s’en sont trouvés bousculés.

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« D’ordinaire, la cueillette d’une parcelle se fait en quatre fois. Cet été, tout était ramassé en deux passages », témoigne Bruno Darnaud, arboriculteur dans la Drôme et président de l’association d’organisation de producteurs (AOP) Pêches et abricots de France. Selon lui, l’année 2025 restera marquée par deux coups de chaud sur les vergers des fruits à noyaux. D’abord en juin, puis en août.

« Le réchauffement climatique et la canicule ont des effets sur la production de certaines variétés. Certaines sont bloquées, d’autres sont accélérées. C’est la surprise de l’été. Au début, on avait un peu de retard et peu de volume, quand soudain on a eu un gros volume en août. Et la saison dure un peu plus longtemps que prévu : nous avons encore des pêches et des nectarines en septembre », raconte M. Darnaud. Quant aux cueilleurs, ils ont souffert de la touffeur, même s’ils commençaient la journée de bonne heure. Les consommateurs, eux, ont pu déguster des fruits sucrés pleins de saveur.

La question de la marge

La collecte de pêches, nectarines, brugnons et autres pavies devrait avoisiner 217 000 tonnes en 2025, selon les données publiées par le ministère de l’agriculture, mercredi 10 septembre. Soit un repli de 8 % par rapport au millésime 2024, plutôt plantureux, mais proche de la moyenne quinquennale 2020-2024. Le recul est plus marqué dans la vallée du Rhône où aux aléas climatiques vient s’ajouter une réduction de la taille des vergers.

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