Le ministre de l’intérieur et président du parti Les Républicains, Bruno Retailleau, à l’Elysée, à Paris, le 23 juillet 2025.

Qu’il semble loin le temps où Bruno Retailleau, alors président du conseil général de la Vendée, soutenait, en 2011, le projet de parc éolien prévu au large des côtes de son département, entre les îles d’Yeu et de Noirmoutier. Le 3 juillet, le président du parti Les Républicains (LR) publiait dans Le Figaro, avec l’eurodéputé François-Xavier Bellamy et l’ex-député du Vaucluse Julien Aubert, une tribune appelant à l’arrêt des subventions publiques aux installations éoliennes et photovoltaïques. C’est tout le paradoxe des Républicains qui réclament un cadre moins favorable aux éoliennes alors que s’implantent des parcs dont le projet avait été lancé lorsque le parti se trouvait aux affaires.

Au cours du mandat de Nicolas Sarkozy (2007-2012), le parti qui portait alors le nom d’Union pour un mouvement populaire (UMP) a entretenu un rapport plus favorable, quoique ambivalent, aux éoliennes. « La droite a eu la tentation d’avoir un programme écologique assez ambitieux », rappelle Daniel Boy, directeur de recherche émérite au Centre de recherches politiques de Sciences Po. La phrase de Jacques Chirac, « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », prononcée lors du Sommet de la Terre de 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud, est encore dans les têtes. Tout comme l’adoption, en 2005, de la Charte de l’environnement, texte à valeur constitutionnelle, et là encore une initiative de Jacques Chirac, président de la République entre 1995 et 2007. L’écologie n’est donc pas taboue à droite.

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