Le Groupe d’action financière (GAFI) a annoncé, vendredi 25 octobre, avoir ajouté l’Algérie, l’Angola, la Côte d’Ivoire et le Liban à sa « liste grise ». L’organisation de lutte contre le blanchiment a, en revanche, enlevé le Sénégal de cette liste « de surveillance renforcée », à l’issue d’une réunion plénière tenue à Paris, cette semaine.

« Bien entendu, nous sommes conscients de la situation extrêmement grave à laquelle le Liban est actuellement confronté », a remarqué la présidente mexicaine du GAFI Elisa de Anda Madrazo et « je tiens à préciser que le statut du Liban sur la liste grise ne doit pas entraver les efforts de secours » le concernant. « Le GAFI n’appelle pas à une diligence accrue, ni à des contre-mesures, et nous travaillons pour garantir que les canaux d’aide humanitaire restent ouverts » pour ce pays, a-t-elle souligné.

Elle a fait savoir qu’une « certaine flexibilité » avait été accordée au pays pour les délais de son plan d’action, et « regrett[er] les pertes en vies humaines » dans la région. La présidente a également souligné que « le processus d’inscription sur la liste n’est pas une mesure punitive » : « Il s’agit plutôt d’orienter les pays sur la voie de l’amélioration. Tous ces pays ont collaboré activement avec leurs organismes régionaux respectifs et avec le GAFI pour élaborer un plan d’action. »

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Aucun pays n’a été ajouté à la « liste noire »

Le GAFI, après s’être rendu au Sénégal au mois d’août, l’a enlevé de cette liste « de surveillance renforcée ». La présidente a confirmé que « des mesures substantielles ont été prises pour traiter les points de son plan d’action », notamment en renforçant sa capacité à enquêter et à poursuivre les cas de blanchiment d’argent liés à la corruption.

Aucun pays n’a été ajouté lors de cette session à la « liste noire » du GAFI, qui comprend l’Iran, la Corée du Nord et le Birmanie.

Il s’agissait de la première réunion plénière du groupe sous la présidence d’Elisa de Anda Madrazo. Des délégués représentant plus de 200 membres du réseau mondial et des organisations ayant le statut d’observateur, dont le Fonds monétaire international, les Nations unies, la Banque mondiale, Interpol et le groupe Egmont des cellules de renseignement financier, ont participé aux réunions.

Les Îles Caïmans et le Sénégal ont été invités à participer à la plénière et aux groupes de travail du GAFI en tant qu’invités, « une avancée significative dans la priorité du GAFI visant à accroître son inclusivité et à élargir la diversité des points de vue », en son sein, a-t-il observé dans son communiqué.

Le Monde avec AFP

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