Le projet du lauréat du concours international pour la refonte de la tour Montparnasse, imaginé par le trio d’architectes Nouvelle AOM(Franklin Azzi/ChartierDalix/Hardel Le Bihan), à Paris, le 19 septembre 2017.

Ce n’est pas tous les jours qu’une agence d’architecture assigne un chercheur en justice. L’affaire, qui suscite un certain émoi dans le milieu, concerne Mathias Rollot, architecte et docteur en architecture, maître de conférences à l’Ecole nationale supérieure d’architecture (ENSA) de Grenoble, auteur de nombreux ouvrages liés aux questions d’environnement. Il s’intéresse notamment à la critique architecturale et à l’exigence de renouvellement que lui imposerait l’anthropocène, une époque géologique qui est la nôtre, où la planète se dérègle sous les effets des activités humaines et particulièrement de celles du secteur de la construction.

Le chercheur a appris au mois de juillet, par une lettre recommandée provenant de la juge d’instruction au tribunal de Paris Alix Bukulin, qu’il était mis en examen pour « diffamation publique ». Une plainte avait été déposée contre lui par l’agence ChartierDalix à la suite de la publication, deux ans plus tôt, le 19 juin 2023, d’un article intitulé « Architecture et greenwashing » sur le journal en ligne Lundimatin, dans lequel il la mettait directement en cause. Contactée par Le Monde, Pascale Dalix, cofondatrice de l’agence, n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations au motif que la décision de justice n’a pas encore été rendue.

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