Manifestation contre la création d’un centre de détention pour migrants dans le quartier de Sunset Park, à Brooklyn, aux Etats-Unis, le 11 juillet 2025.

L’administration Trump a annoncé, mardi 15 juillet, avoir expulsé cinq immigrés en situation irrégulière originaires d’Asie ou des Caraïbes vers l’Eswatini, un petit pays d’Afrique australe. Leurs pays d’origine refusent de les accueillir, selon les autorités américaines.

Le 4 juillet, elle avait déjà acheminé au Soudan du Sud, pays pauvre et en proie à un conflit, huit immigrés en situation irrégulière, après y avoir été autorisée par la Cour suprême, au terme d’une longue bataille judiciaire.

« Aujourd’hui, le ministère de la sécurité intérieure a effectué une expulsion par avion vers un pays tiers, l’Eswatini », a affirmé cette administration sur son compte X.

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Il s’agit d’« étrangers criminels en situation irrégulière » que leurs pays respectifs ont refusé de reprendre, explique le ministère, publiant l’identité, la photo et les faits reprochés à ces cinq hommes, de nationalité vietnamienne, laotienne, yéménite, cubaine et jamaïcaine.

La dernière monarchie absolue d’Afrique

L’Eswatini, ex-Swaziland, dernière monarchie absolue d’Afrique, voisine de l’Afrique du Sud, est dirigé depuis 1986 par Mswati III, critiqué pour son train de vie fastueux et régulièrement accusé de violations des droits humains.

Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une « invasion » des Etats-Unis par des « criminels venus de l’étranger » et communiquant abondamment sur les expulsions d’immigrés.

Mais son programme d’expulsions massives a été contrecarré ou freiné par de multiples décisions de justice, notamment au motif que les personnes visées devaient pouvoir faire valoir leurs droits.

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Le Monde avec AFP

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