Quand le fonds d’investissement PAI avait mis en vente, en 2011, sa part de 50 % dans Yoplait, alors numéro deux mondial des yaourts, le gratin de l’agroalimentaire avait accouru pour tenter de cueillir la petite fleur. Le mexicain Lala, le chinois Bright Food, le suisse Nestlé, l’américain General Mills…

C’était l’apogée de la mondialisation heureuse. Les frigos n’avaient pas de frontières. La souveraineté, la sécurité alimentaire n’étaient pas encore des totems. L’affaire s’était vendue au plus offrant, General Mills. La coopérative Sodiaal – fondatrice et co-actionnaire de Yoplait – n’ayant qu’un objectif : empêcher Lactalis de monter à bord. Quatorze ans plus tard, General Mills a tout revendu. Et devinez quoi ? Sodiaal et Lactalis se retrouvent à partager l’exploitation de Yoplait.

Lundi 30 juin, en effet, General Mills a indiqué avoir finalisé la vente à Lactalis de ses activités dans l’ultrafrais aux Etats-Unis (1,2 milliard de dollars, soit environ 1 milliard d’euros, de chiffre d’affaires pour l’exercice clos en mai), dont le joyau est la licence Yoplait. Depuis 2018, le groupe américain (Cheerios, Géant Vert, Häagen-Dazs…) a fait tourner 30 % de son portefeuille afin de se recentrer sur les catégories bénéficiant de la croissance la plus soutenue et des marges les plus élevées : à savoir la nourriture pour chiens et les snacks.

Des bouteilles de lait, à Mérignac (Gironde), en juin 2025.

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