« Les bombardements ne s’arrêtent jamais » : les habitants de la ville de Gaza sous le feu de l’armée israélienne

L’armée israélienne a mené jeudi d’intenses bombardements sur la ville de Gaza, où elle a lancé mardi une campagne militaire terrestre et aérienne majeure, visant, selon elle, à anéantir le mouvement islamiste palestinien Hamas. Elle a annoncé, jeudi, avoir visé la veille « un dépôt d’armes du Hamas (…) destinés à cibler les troupes israéliennes ». Elle a ajouté avoir frappé plus de 150 cibles dans la ville de Gaza depuis le lancement de son assaut terrestre.

« Il y a des tirs d’artillerie, des frappes aériennes, des tirs de quadricoptères et de drones. Les bombardements ne s’arrêtent jamais », décrit à l’Agence France-Presse (AFP) Aya Ahmad, une femme de 32 ans vivant avec 13 membres de sa famille dans le quartier Nasser, dans l’ouest de la ville.

« Le monde ne comprend pas ce qui se passe. Ils [Israël] veulent que nous évacuions vers le sud, mais où allons-nous vivre ? Il n’y a ni tentes, ni moyens de transport, ni d’argent », déplore Mme Ahmad.

« La situation est indescriptible, nous récitons la chahada [la profession de foi musulmane] à chaque explosion », raconte à l’AFP Ahmed Abou Wafa, 46 ans, qui vit avec sept enfants sous une tente de l’ouest de la ville.

« Des foules partout, le fracas des explosions, des femmes et des hommes qui pleurent et crient en marchant, chargés de leurs affaires », raconte Shadi Jawad, 47 ans, décrivant le calvaire vécu par sa famille lorsqu’elle a fui son domicile mercredi. Au cours du périple, leur camion a crevé et leurs bagages sont tombés. « Alors que nous remettions les affaires dans le camion, j’ai levé les yeux vers le ciel et prié : “Mon Dieu, envoie un missile pour nous emporter et nous soulager” », confie-t-il.

La route côtière longeant la bande de Gaza est saturée de personnes fuyant vers le sud, à pied, en voiture ou sur des charrettes tirées par des ânes, leurs affaires entassées à la hâte, rapportent des journalistes de l’AFP sur place.

Les coûts de transport pour rejoindre le sud du territoire palestinien ont explosé, dépassant parfois les 1 000 dollars, selon des personnes interrogées par l’AFP sur place.

L’ONU estimait fin août à environ un million le nombre d’habitants dans la ville de Gaza et ses environs, dans le nord du territoire palestinien. Mercredi, l’armée israélienne a affirmé que « plus de 350 000 » personnes avaient fui la zone.

Lors d’une attaque aérienne israélienne sur la ville de Gaza, le 18 septembre 2025.
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