
L’apparition du président de transition syrien, Ahmed Al-Charaa, à la tribune de la 80e Assemblée générale des Nations unies, a été accueillie sous les vivats et les « Dieu est le plus grand ! » de quelques centaines de Damascènes réunis, dans la soirée de mercredi 24 septembre, face à l’écran géant installé place des Omeyyades, à Damas. Par ce discours historique – le premier d’un chef d’Etat syrien devant l’ONU depuis 1967 –, la Syrie rompt avec près de soixante ans d’isolement diplomatique sous la dictature du clan Al-Assad. « L’Etat syrien revient à l’ONU et s’ouvre au monde », se félicite Djamil Al-Kurdi, 32 ans, revenu s’installer au pays après neuf ans d’exil en Suède.
« La Syrie reprend la place qui lui revient parmi les nations du monde », a salué Ahmed Al-Charaa devant les chefs d’Etat réunis à New York. Il a invoqué la « leçon d’histoire » donnée par le peuple syrien durant quatorze ans de guerre contre le régime Al-Assad, ainsi que les sacrifices qui ont permis « à la vérité de triompher du mal » avec l’entrée dans la capitale syrienne, le 8 décembre 2024, des forces rebelles islamistes, sous son commandement, qui a précipité la chute du dictateur Bachar Al-Assad. « Grâce à cette victoire, la Syrie, autrefois exportatrice de crises, possède une occasion historique d’apporter la stabilité, la paix et la prospérité à la Syrie et à toute la région », a-t-il promis.
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