Christelle Thieffinne, secrétaire nationale à la protection sociale de la CFE-CGC (à gauche), Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, et Cyril Chabanier, président de la CFTC, à l’hôtel de Matignon, à Paris, le 24 juin 2025.

L’automne risque d’être houleux au Parlement, avec l’examen du projet de loi de finances et du budget de la Sécurité sociale pour 2026. Mais le sera-t-il aussi dans la rue ? Plusieurs syndicats le souhaitent, en tout cas, après la présentation, mardi 15 juillet, par le premier ministre, François Bayrou, de ses pistes pour réaliser 43,8 milliards d’euros d’économies en 2026. « Ce qui est à l’ordre du jour, c’est la mobilisation », a lancé, jeudi sur RTL, Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT. Une envie d’en découdre partagée par Force ouvrière (FO), la FSU et Solidaires. Les autres organisations de salariés, tout autant en colère face aux annonces gouvernementales, réfléchissent sur la manière de s’y opposer.

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La réaction des représentants des travailleurs était prévisible, compte tenu de la teneur des orientations dévoilées mardi : suppression de deux jours fériés, énième durcissement des règles d’indemnisation des chômeurs, réduction des effectifs dans la fonction publique, gel des pensions et des prestations sociales, libéralisation du marché de l’emploi… Mais l’indignation des syndicats s’explique également par le déséquilibre manifeste qui prévaut, selon eux, dans le plan concocté par M. Bayrou. « Pour que les efforts soient acceptés, ils doivent être justes et équitables, ce qui n’est pas le cas, peste Cyril Chabanier, le président de la CFTC. Il n’y a absolument rien sur les entreprises, le patronat a pu sortir tout sourire de la conférence de presse donnée par le premier ministre. »

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