
« C’est un très mauvais choix politique, un très mauvais signal que vous adressez à des centaines de milliers de personnes en situation de handicap en Ile-de-France. » Céline Malaisé, présidente du groupe Gauche communiste écologiste et citoyenne à la région, a déploré, jeudi 25 septembre lors d’une commission permanente du conseil régional, la décision de mettre fin à une aide de 2 millions d’euros versée par la région aux huit maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Quelques jours plus tôt, elle avait cosigné un communiqué avec neuf élus départementaux de gauche, pour dénoncer une décision prise « en catimini », « inacceptable et incompréhensible », qui bénéficiait à 2 000 personnes en situation de handicap chaque année.
Le handicap fait partie des compétences des départements. Depuis la loi de 2005, les MDPH octroient des droits aux personnes en situation de handicap et gèrent un fonds de compensation, pour réduire le reste à charge pour des dépenses non couvertes par la prestation de compensation du handicap.
Les sommes allouées financent en majorité des aides techniques, comme les fauteuils roulants et appareils auditifs (52 %), mais aussi les aménagements de logement (28 %) ou de véhicule (11 %), selon une analyse réalisée en 2017 par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. Ces fonds sont en majorité abondés par l’Etat, les départements et les caisses primaires d’assurance-maladie. L’Ile-de-France était, depuis 2014, la seule région à participer à son financement, comme le permet la loi.
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