Des Palestiniens tentent d’obtenir de la nourriture distribuée dans une cuisine communautaire à Khan Younès, à Gaza, le vendredi 19 septembre 2025.

Pression psychologique ou réelle invitation à quitter le territoire ? Dans une série de messages publiés les 14 et 17 septembre sur sa page Facebook en arabe, le général druze israélien Ghassan Alian, coordinateur général des activités gouvernementales dans les territoires (Cogat), en charge de la vie civile en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, affirme s’employer à faciliter les départs des Gazaouis vers l’étranger. Pour peu qu’ils se trouvent un pays d’accueil.

« Nous vous entendons et savons que certains d’entre vous souhaitent quitter la bande de Gaza. Vous nous en faites part dans les commentaires et en messages privés. Nous ne limitons pas les départs et nous continuerons à coordonner des opérations de sortie supplémentaires », écrit-il.

Alors que l’exode des habitants de la ville de Gaza continue – 450 000 Palestiniens ont fui la cité vers le sud depuis la fin du mois d’août, selon la défense civile de l’enclave –, l’administration militaire israélienne ajoute, comme pour mieux convaincre les récalcitrants de déguerpir, que des partisans du Hamas lui demanderaient eux-mêmes de les aider à quitter le pays. « Al-Munasseq » (« le coordinateur » en arabe), le nom de la page Facebook du Cogat, affirme ainsi qu’« un membre du conseil municipal de Gaza, Anwar Atallah, a fui avec sa famille grâce à un mécanisme géré par Israël permettant à des Gazaouis de passer par la Jordanie vers un pays tiers. Il a fui (…) car il avait compris que la ville de Gaza n’était pas sûre pour ses habitants ». Pourquoi l’armée israélienne a-t-elle facilité le départ de M. Attalah qu’elle présente comme un sympathisant, sinon un membre, du Hamas ? Le Cogat a précisé le 20 septembre au Monde que « sa sortie a été approuvée par les autorités de sécurité compétentes », tout en affirmant avoir rejeté les requêtes d’autres membres de l’organisation.

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