
Elle était la bonne élève des gouvernements de François Hollande. Najat Vallaud-Belkacem, 47 ans, ancienne ministre de l’éducation (2014-2017), en retrait de la politique nationale depuis 2017, présidente de l’association France terre d’asile depuis 2022, a été nommée conseillère maître à la Cour des comptes au conseil des ministres, mercredi 16 juillet. Ce qui lui vaut d’être attaquée sur les réseaux sociaux et dans les médias du milliardaire Vincent Bolloré.
Car l’extrême droite a décidé de faire de cette nomination l’emblème de « la République des copines et des coquins », pour reprendre la formule du député du Rassemblement national (RN) de la Somme Jean-Philippe Tanguy. Sarah Knafo, eurodéputée Reconquête !, elle-même auditrice à la Cour des comptes, mise en disponibilité depuis 2021 en raison de son engagement politique, se demande, sur X : « Pourquoi ? Quelles compétences pour mériter d’entrer dans cette si belle institution ? Quel concours ? »
Des diatribes qui s’appuient sur un article paru le 9 juillet, dans Le Canard enchaîné, prétendant que le premier ministre, François Bayrou, envisageait d’appuyer un supposé souhait du premier président de la juridiction. Pierre Moscovici aurait nommé Mme Vallaud-Belkacem en échange de l’assurance que le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale et mari de l’ancienne ministre, Boris Vallaud, abandonne l’idée d’une censure du gouvernement à propos du budget 2026 à l’automne.
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