
Patron de grands fleurons industriels français avant d’être envoyé en prison en 2003 dans l’affaire Elf, où il est condamné pour abus de biens sociaux et malversations financières, Loïk Le Floch-Prigent est mort d’un cancer, mercredi 16 juillet, à Paris, à l’âge de 81 ans.
Né en 1943 à Brest (Finistère) dans une famille bourgeoise catholique, il a connu une ascension aussi fulgurante que sa chute. Elle commence avec l’arrivée au pouvoir de la gauche, en 1981. Celui qui est entré au Parti socialiste (PS) en 1971 et n’appartient pas au sérail des grandes écoles d’ingénieurs – il est diplômé en 1967 de l’Institut polytechnique de Grenoble et part à l’université américaine du Missouri l’année suivante – devient directeur du cabinet du ministre de l’industrie Pierre Dreyfus. Les gestionnaires chevronnés étant plutôt rares dans les rangs du PS, il est nommé en 1982 PDG de Rhône-Poulenc, groupe chimique qu’il sort des difficultés financières.
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