La jeune Lina, adolescente disparue en septembre 2023 en Alsace dont le corps a été retrouvé en octobre dans un cours d’eau près de Nevers, est vraisemblablement morte par « strangulation mécanique », a rapporté, jeudi 19 décembre, le procureur de la République par intérim de Strasbourg, Alexandre Chevrier, dans un communiqué.
« Les opérations d’autopsie ne permettaient pas de déterminer formellement la cause du décès », note M. Chevrier. Néanmoins, certains indices accréditent l’hypothèse selon laquelle l’adolescente de 15 ans a été étranglée avec les lanières d’un sac de type « tote bag ».
Dans le rapport d’autopsie, les médecins légistes « ont pris soin de préciser que leurs conclusions devaient être considérées avec une certaine prudence en raison de l’état de dégradation du corps et de son exposition prolongée en milieu aquatique », souligne encore le magistrat. « Il était néanmoins mis en évidence un sillon horizontal sous le menton, ainsi que la présence d’un tissu entourant la région cervicale et la base du crâne, ces éléments étant en faveur d’une strangulation mécanique à l’aide du tissu découvert », poursuit M. Chevrier.
Le principal suspect s’est suicidé
« Les médecins légistes constataient également la présence de fissures linéaires sur la partie gauche de la région mandibulaire, pouvant résulter d’une action traumatique au niveau de la partie inférieure de la mandibule et au niveau de la partie supérieure du cou. Les analyses du tissu permettaient d’apprendre qu’il s’agissait d’un sac de type “tote bag” ». « Ces éléments tendent à démontrer que le décès résulte d’une manœuvre d’étranglement à l’aide des anses de ce sac », précise encore M. Chevrier. « Si les analyses permettent d’écarter une mort par noyade, il n’a en revanche pas été possible de réaliser d’examen ni de prélèvement au niveau gynécologique », poursuit le procureur.
De la même manière, aucune précision n’est donnée sur la date de la mort de la jeune fille.
« A ce jour, tous les éléments sont en faveur d’une action solitaire de la part de Samuel Gonin », précise M. Chevrier. Le principal suspect ne pourra cependant jamais répondre aux questions qui restent en suspens puisqu’il s’est suicidé début juillet chez lui, à Besançon.