Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que le ton monte de nouveau entre les deux premières puissances mondiales. A peine la trêve sur le front douanier décrétée, lundi 12 mai, à Genève, entre les Etats-Unis et la Chine, que la bataille a repris de plus belle sur le secteur stratégique de la course à l’intelligence artificielle (IA). Dès le 13 mai, l’administration Trump a commencé à dessiner les contours de sa stratégie pour freiner le rattrapage chinois dans les puces électroniques, suscitant l’ire de la Chine.

Pour cause : selon une directive de la branche du département du commerce américain chargée du contrôle des exportations sensibles, le bureau de l’industrie et de la sécurité, « utiliser des puces Huawei Ascend où que ce soit dans le monde risque d’enfreindre les règles de contrôle d’exportations américaines ». Washington explique que les dernières puces du fabricant chinois Huawei, les Ascend 910, ont été conçues ou produites avec certains logiciels ou équipements qui sont d’origine américaine.

La mention « où que ce soit dans le monde » a depuis été supprimée du communiqué du département du commerce, mais le mal est fait. « La récente tentative de blocus complet sur les puces chinoises est un acte manifeste d’unilatéralisme et d’intimidation », a dénoncé le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, mardi 20 mai. La très relative atmosphère de dialogue entre la Chine et les Etats-Unis qui est ressortie de la trêve commerciale de quatre-vingt-dix jours décidée sur les rives du lac Léman est déjà entamée. Pour Pékin, Washington a « gravement porté atteinte au consensus » de Genève.

Poursuites pénales dans le monde

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