Donald Trump, la secrétaire à la sécurité intérieure Kristi Noem et le gouverneur de Floride Ron DeSantis visitent l’« Alcatraz des alligators », nouveau centre de rétention, à Ochopee (Floride), le 1ᵉʳ juillet 2025.

L’empressement de la Floride à apparaître à tout prix comme l’Etat modèle de la lutte contre l’immigration illégale se traduit par un symbole et un visage. Le premier consiste en l’« Alligator Alcatraz » (l’« Alcatraz des alligators »), le camp de rétention de toile improvisé sur le tarmac d’un ancien aérodrome au beau milieu du parc national des Everglades, dont le sort risque d’être suspendu aux ouragans qui balayent régulièrement cet espace naturel. Le second est celui de Juan Carlos Lopez-Gomez. Ce citoyen américain de 20 ans, né dans l’Etat voisin de Géorgie, avait été arrêté le 17 avril et placé en détention – avant que les autorités ne s’aperçoivent de leur erreur –, en application d’une loi promulguée en février par le gouverneur de Floride, le républicain Ron DeSantis, criminalisant le fait d’entrer sur le territoire de l’Etat sans statut légal.

Saisie par des associations d’aide aux migrants qui considèrent qu’il s’agit d’une compétence strictement fédérale, une juge fédérale avait bloqué son application en attendant un jugement sur le fond. La Cour suprême des Etats-Unis lui a donné raison le 9 juillet. Le revers essuyé, à cette occasion, par le procureur général de l’Etat, James Uthmeier, reste relatif et n’empêche pas le Sunshine State de se poser, d’ores et déjà, en contre-modèle de la Californie démocrate, théâtre depuis juin de heurts entre la police fédérale de l’immigration (ICE) et des citoyens protestant contre ses méthodes expéditives.

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