Une famille bédouine qui a quitté Souweïda a trouvé réfuge dans une école utilisée comme centre d’accueil, à Al-Sahwah, dans le gouvernorat de Deraa, en Syrie, le 28 juillet 2025.

Au moment où la faim à Gaza atteint des niveaux dramatiques, « marquée par un pic de décès en juillet », selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les agences des Nations unies publient, lundi 28 juillet, un rapport très attendu sur l’état de la sécurité alimentaire dans le monde. Le rapport dit « SOFI » (pour State of Food Security and Nutrition in the World) ne traite pas des situations de faim les plus aiguës comme à Gaza, qui nécessitent une réponse humanitaire d’urgence et font l’objet d’autres analyses. Cette publication de référence étudie les ressorts de la faim chronique, non moins délétère mais souvent moins visible, qui requiert des réponses de long terme pour adapter les systèmes agricoles au réchauffement climatique ou réduire les inégalités sociales.

En 2024, selon ce rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Programme alimentaire mondial (PAM), de l’Organisation mondiale de la santé, de l’Unicef et du Fonds international pour le développement agricole (FIDA), 670 millions de personnes (8,2 % de la population mondiale) ont souffert de sous-alimentation chronique. Si le début de la décennie 2020, marqué par la pandémie de Covid-19, avait connu une forte hausse de la faim, celle-ci reflue désormais légèrement depuis un pic de prévalence à 8,7 % en 2022.

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