François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, lors d’un sommet du G7, à Stresa, en Italie, le 24 mai 2024.

L’Allemagne est en train de vivre sa troisième année de stagnation économique. Le Royaume-Uni, qui connaît une inflation persistante et un déficit public proche de celui de la France, est sous pression des marchés financiers, les économistes les plus alarmistes évoquant même un possible sauvetage du Fonds monétaire international (FMI). Et voilà que la France s’enfonce dans une crise politique majeure, et pourrait ne pas avoir de budget à la fin de l’année. D’une petite phrase assassine, François Villeroy de Galhau a résumé, vendredi 10 octobre sur RTL, la consternation qui règne face aux soubresauts politiques français : « La France, traditionnellement, est la locomotive de l’Europe. Aujourd’hui, c’est le wagon de queue. »

Le Vieux Continent semble malade de ses « grands » pays. Autrefois leaders européens, ces derniers sont devenus les exemples à ne pas suivre, même si les trois crises sont très différentes. Leurs difficultés tranchent avec le reste de l’Europe. « La zone euro [qui concerne 20 des 27 Etats membres] va connaître une croissance autour de 1,3 %-1,4 % cette année, alors que l’Allemagne est presque en récession et que la France enregistre une croissance faible, souligne Michel Martinez, chef économiste Europe à la Société générale. Ce qui signifie que le reste de l’Europe va très bien. »

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