Au début de l’année 2025, la lecture du rapport de la Cour des comptes sur Radio France n’avait pas été désagréable pour sa présidente, Sibyle Veil. Celui que dévoile l’institution de la rue Cambon, mardi 23 septembre, sur France Télévisions, ne le serait pas non plus pour Delphine Ernotte Cunci. C’est en tout cas ce qu’assure la direction du groupe, alors même que sa situation financière, décrite par les magistrats comme « lourdement dégradée », accule France Télévisions à des « réformes structurelles sans délai », assènent les magistrats au terme de leur enquête de 166 pages.
Les satisfecit qui jalonnent la première partie du texte – qui porte sur la réalisation de « l’entreprise unique » (le processus de fusion entre France 2, France 3, France 5 et l’ex-RFO, entamé en 2002) –, les remarques positives sur le leadership de France Télévisions en matière d’audiences (linéaire et numérique) ou en tant que première source d’information des Français, paraissent des motifs de satisfaction bien fragiles au regard des termes alarmants employés pour décrire l’état dans lequel se trouve l’entreprise aux 3,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024. La Cour s’inquiète en particulier d’une sous-capitalisation du groupe, conséquence de déficits accumulés et de décisions erratiques de l’Etat actionnaire.
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