Le site de la mine d’or d’Ity dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, en mai 2019.

La Côte d’Ivoire se fait une place parmi les producteurs d’or africains qui comptent. Le 16 juin, les autorités du pays ont annoncé la découverte d’un gisement de « classe mondiale », à Doropo, dans le Nord-Est, à moins de 10 kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso. Le site recèlerait plus de 100 tonnes d’or, selon la compagnie australienne Resolute Mining, qui a finalisé en mai l’acquisition du projet et devrait assurer l’exploitation de la future mine une fois les autorisations obtenues. Sa durée de vie est estimée à vingt ans.

Le secteur est en plein essor : plusieurs gisements dont les réserves avoisinent ou dépassent les 100 tonnes d’or ont été mis au jour ces dernières années en Côte d’Ivoire. Annoncé en mai 2024, le « projet Koné » du groupe canadien Montage Gold, dans la région du Worodougou, dans le nord-ouest du pays, abriterait lui au moins 155 tonnes de métal jaune. De quoi nourrir les ambitions d’Abidjan, soucieux de diversifier une économie longtemps dominée par l’agriculture, en misant sur son potentiel extractif et minier.

Echaudées par la refonte des codes miniers opérée au Burkina Faso et au Mali sur fond de tensions avec les militaires au pouvoir dans ces deux pays, les multinationales canadiennes et australiennes comme Endeavour Mining, Resolute Mining ou Fortuna Mining y voient leur intérêt. Elles ont redirigé une partie de leurs investissements vers la Côte d’Ivoire, où le climat des affaires est jugé meilleur et le potentiel aurifère encore sous-exploité. Entre 2015 et 2024, la production annuelle d’or du pays est passée de 25 à 58 tonnes, se rapprochant de celle du Burkina Faso.

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