Des enfants traversent une rue à Séoul (Corée du Sud), en mai 2025.

La litanie des statistiques confirme le déclin accéléré de la population sud-coréenne, sur fond de difficultés économiques et d’évolution des normes sociales. Parmi les plus alarmistes, voire catastrophistes, l’Institut coréen du futur démographique (un centre d’analyses indépendant) a calculé que le nombre d’habitants du sud de la péninsule coréenne pourrait plonger de 85 % d’ici à 2125. En un siècle, la population passerait de 51,68 millions à 7,53 millions, selon les données dévoilées début juillet.

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L’agence Statistics Korea, elle, a annoncé en août un nombre de naissances ne dépassant pas les 238 000 en 2024. Le chiffre est en légère hausse par rapport au niveau historiquement bas de 230 000, en 2023, mais loin des 715 000 de 1995. La timide reprise observée reflète celle des mariages, en hausse de 15 %, à 222 400 en 2024, mais elle traduit en réalité un rebond temporaire après la pandémie de Covid-19, explique l’agence.

De fait, rien n’indique une inversion de tendance. L’âge moyen du mariage continue d’augmenter. Il était à 31,6 ans pour les femmes en 2024, contre 25,3 ans en 1995. La plupart des couples n’ont qu’un enfant. Le taux de fécondité ne dépasse pas 0,75 naissance par femme (1,62 en France). Il est le plus bas au monde depuis cinq ans, et la proportion de Sud-Coréens âgés de 65 ans et plus dépasse les 20 %.

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