Des victimes de l’établissement catholique de Notre-Dame-de-Bétharram et leur porte-parole, Alain Esquerre (au centre), arrivent au tribunal de Pau, le 27 février 2025.

Après des mois d’hésitations et de revirements, la congrégation des prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram entend enfin honorer ses engagements et avancer vers l’indemnisation de toutes les victimes de violences commises dans les établissements scolaires dont elle avait la charge, en particulier celui situé sur la commune de Lestelle-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Depuis que les bétharramites ont reconnu leur « responsabilité » dans ces violences perpétrées durant plusieurs décennies, seules les victimes de violences sexuelles commises par des religieux ont pu obtenir des réparations, c’est-à-dire des indemnisations financières. Une vingtaine d’entre elles ont ainsi vu leur dossier traité par la Commission reconnaissance et réparation, une institution créée en 2021 à la suite de la publication du rapport Sauvé, du nom de l’ancien vice-président du Conseil d’Etat chargé de l’enquête Jean-Marc Sauvé, sur les violences sexuelles dans l’Eglise. Elles ont reçu 35 000 euros en moyenne. Une vingtaine d’autres attendent que leur dossier soit traité.

Cette solution laissait de côté les victimes de violences sexuelles commises par des laïcs employés dans les établissements de la congrégation, surveillants en premier lieu, mais aussi les victimes de violences physiques parfois extrêmes. Les pères de Bétharram s’étaient pourtant engagés, en mars, à assumer leurs responsabilités envers toutes les victimes.

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